
En Polynésie française, la crainte d’une dépréciation du dollar monte. Objectif affiché de l’administration Trump, un billet vert affaibli pourrait rendre les séjours dans l’archipel beaucoup plus coûteux pour les visiteurs américains – première clientèle étrangère de la destination. À cela s’ajoute la nervosité autour des droits de douane : les États-Unis représentent le deuxième marché d’exportation pour la Polynésie, derrière la métropole. « Nos importateurs sont sur le qui-vive depuis l’élection de Donald Trump », alerte le sénateur Teva Rohfritsch, qui rappelle que 92% des exportations polynésiennes en valeur (soit 2,1 milliards de francs Pacifique) concernent perles noires, monoï ou vanille de Tahiti. Une conjugaison de pressions commerciales et monétaires qui pourrait fragiliser deux piliers du modèle économique polynésien : le tourisme et les produits de luxe. L’enfer pour le paradis.
LG