
Charles « Bud » Darr a quitté le groupe MSC pour succéder à Kelly Craighead à la présidence de la Cruise Lines International Association (CLIA). « Je vais pouvoir apporter une grande aide aux membres », a-t-il déclaré, soulignant les enjeux majeurs auxquels l’industrie des croisières est confrontée.
« Nous suivons une trajectoire très, très difficile pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Nous devons également veiller à ce que les communautés des régions dans lesquelles nous opérons travaillent en étroite collaboration avec nous, afin d’être des entreprises responsables et qui les aident à mieux gérer les flux touristiques. C’est un enjeu crucial pour notre capacité à long terme, mais je pense que tout cela est réalisable. »
Charles « Bud » Darr a également évoqué la perception du secteur des croisières dans le débat sur le surtourisme, estimant que l’industrie était parfois « injustement pointée du doigt ». Toutefois, il a insisté sur le fait que le secteur devait « faire partie de la solution et cesser de se plaindre ». Sur la question des taxes touristiques, il a reconnu qu’elles pouvaient être nécessaires, tout en soulignant qu’elles restaient « assez problématiques » en raison de leur impact financier sur les vacanciers. Interrogé sur la possibilité pour les compagnies de croisières d’adapter leurs itinéraires en fonction de ces taxes, il a déclaré : « Beaucoup de territoires pourraient réaliser qu’il existe un point de bascule à partir duquel ces taxes deviennent contre-productives par rapport aux bénéfices qu’ils espèrent en tirer. » Enfin, il a évoqué les solutions énergétiques pour l’industrie, estimant que l’utilisation de méthane ou de méthanol – sous forme bio ou synthétique avancée – permettrait d’atteindre les objectifs de neutralité carbone.
« Nous pouvons y arriver. Je constate un niveau d’engagement incroyablement élevé dans le secteur des croisières pour atteindre cet objectif. » C’est dit !
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