
Michel Audiard, digne père de son fils Jacques, qui poursuit la taaaaaalentuosité familiale, dans Les Tontons Flingueurs, n’hésite pas : « Les c… ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnaît ! » À croire que chez certaines compagnies aériennes françaises, on est fan de cette œuvre de grande qualité. Tiens, au hasard, Transavia, filiale low-cost d’Air France. Elle ose tout, Transavia, et n’hésite pas à annoncer qu’elle va appliquer rétroactivement la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’aéroplane. Ainsi, pas loin de 800.000 passagers, qui avaient acheté leur ticket avant le 1er mars (date d’entrée en vigueur de la taxe), devront payer un supplément allant de 7 à 15 euros selon leurs vols. Et Transavia de prévenir « qu’en cas de non-paiement, le client ne pourra pas s’enregistrer en ligne ni obtenir sa carte d’embarquement ». Vive Transavia, qui justifie cela par ses conditions générales de vente, lesquelles lui permettent de facturer séparément les frais imprévus… Sauf que non. Transavia est dans l’illégalité la plus complète, pour ne pas dire dans la voyouterie la plus totale. Un contrat est un contrat. Le passager a acheté son ticket, au prix affiché, pour une date précise et convenue par les deux parties. Le transporteur doit transporter. Sans taxes surprises et sans protester. Et basta. Marre de ces malotrus qui, comme le disait Audiard, osent tout ! Je pense que, finalement, les responsables de la compagnie low-cost ont voulu tester une grosse blague du 1er avril… Ou alors, devant tant d’arrogance et d’autorité, c’est l’effet Trump qui a frappé. C’est en tout cas inacceptable. En revanche, je n’ai pas vu de protestations de nos instances professionnelles… Ce qui prouve que c’est sûrement une grosse blague ! Chez Air France, maison mère de Transavia, on reste très discret et surtout, pas de vagues : « Pas nous, pas nous ! » Ça me rappelle une histoire drôle que je vous narrerai une autre fois !
OD