Il se prend pour un négociateur hors pair, ne cesse de vanter son talent. Pourtant, son « accord du siècle » avec la Corée du Nord a plutôt été un fiasco. Il a livré l’Afghanistan aux talibans sur un plateau et se fait tourner en bourrique par Benjamin Netanyahou. Aujourd’hui, Donald Trump propose une autre de ces transactions dont il a le secret : brader l’Ukraine. A ses yeux, Volodymyr Zelensky et le peuple ukrainien seraient presque responsables de leur propre malheur. Pendant 90 minutes de conversation amicale, il a salué le « bon sens » tyrannique de Vladimir Poutine, l’a invité à un sommet saoudien et lui a offert une réhabilitation internationale sur laquelle le maître du Kremlin ne comptait presque plus. En un coup de fil, il a miné les alliés européens. Mais tout cela ne devrait pas durer. Comme dit le Émile Gravier dans La Cité de la Peur : « On peut trumper mille fois une personne, on peut trumper une fois mille personnes, mais on ne peut pas trumper tout le monde éternellement. »
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