
Avant la guerre civile, le tourisme représentait 14 % du PIB syrien. Avec son histoire millénaire, le pays attirait des visiteurs vers des sites antiques comme Palmyre et des paysages désertiques ponctués de châteaux croisés, dont le Crac des Chevaliers. Son littoral méditerranéen, réputé pour ses stations balnéaires ensoleillées, était aussi prisé. Aujourd’hui, bien que de nombreux gouvernements déconseillent toujours les voyages en Syrie, l’activité reprend peu à peu. À peine six semaines après le départ d’Assad, Syria Scope Travel a accueilli ses premiers touristes à la frontière libano-syrienne en janvier. Pour la première fois depuis 2011, des compagnies comme Qatar Airways et Turkish Airlines ont repris leurs vols vers Damas. Dylan Harris, de l’agence britannique Lupine Travel, estime que la Syrie peut rebâtir rapidement son industrie touristique : « L’infrastructure est en place, la plupart des sites ont survécu et les guides sont toujours là. » Ayoub Alsmadi, patron de Syria Scope Travel, partage cet optimisme : « Avec la guerre, tout le monde connaît la Syrie. Maintenant qu’Assad est parti, je suis sûr que le tourisme va repartir rapidement. Et dès que les gouvernements cesseront de dire « N’allez pas en Syrie », il explosera. » Pas trop tout de même…
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