Des dizaines de commerçants, taxis, professionnels de la mer et élus locaux ont dénoncé jeudi à Villefranche-sur-Mer (la décision du maire de Nice Christian Estrosi d’empêcher partir de juillet les gros bateaux de croisière de faire escale dans les eaux de la métropole. « C’est un choc pour nous, on va perdre 90% d’activité à Villefranche », a expliqué Nicolas Plumion, président de l’Union maritime 06, devant un parterre de près de 200 personnes réunies sous un chapiteau de la mairie. Selon lui, chaque croisiériste qui débarque en escale à Villefranche, juste à côté de Nice, dépense en moyenne 70 euros, que ce soit dans la ville ou en excursion à Monaco, dans le village d’Eze ou dans les parfumeries de Grasse. A Villefranche, une convention passée entre les compagnies et les autorités locales limite déjà le nombre et la taille des navires autorisés dans la rade, et leur impose des normes environnementales strictes, a fait valoir le maire, Christophe Trojani (DVD). « Je ne suis pas un défenseur de la croisière mais nous avons trouvé à Villefranche un parfait équilibre entre la protection environnementale et l’activité économique », a-t-il insisté, en dénonçant l’arrêté de Christian Estrosi comme « le fait du prince ». Cet arrêté signé par le maire de Nice interdit à partir du 1er juillet l’embarquement et le débarquement des passagers des bateaux de plus de 900 passagers. L’objectif est de privilégier un « tourisme choisi » face à la menace du « surtourisme« , a fait valoir Christian Estrosi qui n’a néanmoins pas signé un arrêté pour interdire l’extension de l’aéroport de Nice. Un grand écart qui lui mériterait d’être convoqué par le sélectionneur de l’équipe de France de gymnastique.
LG