Alors que la prise de conscience environnementale grandit, les habitudes de consommation dans le secteur du voyage évoluent-elles réellement ? Dans le cadre du Fitur de Madrid, le World Travel & Tourism Council (WTTC) a présenté un rapport sur « l’écart critique entre le désir des voyageurs pour des options durables et leur comportement réel ». Cette étude repose sur une enquête menée auprès de plus de 10.000 touristes à travers le monde, classant les voyageurs en six segments de consommateurs, allant des « optimistes inquiets » soucieux de l’environnement aux « climatosceptiques » désengagés. Il ressort principalement de cette étude que le prix et la qualité d’un voyage restent les priorités dominantes des touristes, quel que soit le segment. Plus de 50% des sondés considèrent le prix comme le facteur déterminant dans leurs décisions d’achat, et environ 30% privilégient la qualité. En revanche, la durabilité n’est un critère décisif que pour une petite minorité, oscillant entre 7% et 11%, même parmi les groupes les plus préoccupés par l’environnement. Le développement durable, serait-il un problème de riches ?
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