Il a le sourire des personnages qui aiment la vie, le sourire malicieux de ceux qui aiment les autres et la verve des bons communicants. Il aurait aimé devenir chroniqueur sportif. Sportif, il l’est resté, chroniqueur, il préside la communication et le marketing d’APG Group avec talent… En plus, c’est un inconditionnel du western… Que du bonheur !
J’aime👍
« J’aime la façon dont les gens s’aiment sans jamais vraiment pouvoir expliquer pourquoi. Il est facile de préciser pourquoi on n’aime pas quelqu’un, mais décrire ce qui nous fait aimer une personne est bien plus complexe. Je ne parle pas seulement d’amour romantique. Cela inclut aussi l’amitié, les relations professionnelles ou simplement le bien-être que l’on ressent en présence de certaines personnes. Parfois, c’est une voix, un coup de gueule, une silhouette ou une attitude qui nous touche, sans que l’on sache pourquoi. J’apprécie cette part d’incertitude. Elle permet de vivre de très bons moments sans avoir à tout analyser. En avançant dans la vie, on réalise parfois qu’on peut se rapprocher de gens auxquels on n’aurait jamais pensé, et c’est toujours une belle surprise.
Moi, je suis toujours ébloui par cette capacité à se sentir bien avec quelqu’un sans pouvoir vraiment expliquer ce qui se passe. Cette magie, ce mystère, c’est quelque chose que j’aime profondément.
Mon deuxième grand plaisir, solidement ancré dans la terre et dans la mer, c’est d’aller nager en Grèce. Je nage dans la mer Égée, dans la mer Ionienne, autour des nombreuses îles grecques. J’y vais depuis plus de douze ans, et chaque fois, l’émotion est la même : me lever le matin, à la fin de l’été — fin août, début septembre, quand il n’y a presque plus de touristes — et retrouver une eau à 26 ou 27 degrés. Sur une plage déserte, la mer est d’huile, j’enfile alors mes palmes d’entraînement, mes lunettes, mes bouchons d’oreilles (indispensables), puis je m’élance pour une heure de nage, en crawl ou en brasse, dans cette mer salée, iodée, sensuelle. Ces moments sont pour moi extrêmement précieux, et cette année, ils m’ont mené sur l’île d’Andros, au nord des Cyclades, à un peu plus d’une heure de ferry d’Athènes. Un matin, j’ai même nagé aux côtés d’une famille de cygnes blancs — le père, la mère et leur petit — en restant cependant à distance, car les cygnes peuvent avoir des réactions imprévisibles. Quand je nage, je me retrouve dans un état de méditation, d’intériorisation, et aussi de contemplation. Dans une société qui nous presse sans cesse, on oublie à quel point la contemplation peut être aussi bénéfique que l’action. Relire les grands auteurs qui en parlent (par exemple Rousseau) nous le rappelle. Pour moi, ces deux semaines annuelles sont des moments d’émotion forte et d’une qualité inestimable.
Enfin, j’éprouve une passion particulière pour le western, un genre que j’ai découvert grâce à ma mère qui m’emmenait tous les dimanches au Studio Bertrand, où l’on pouvait voir deux westerns pour le prix d’un. C’est ainsi que je me suis construit une culture du cinéma américain, notamment à travers les films de John Ford : Les Cheyennes (1964) et La Prisonnière du désert (1956) m’ont marqué, en partie grâce à l’hommage flamboyant rendu à Monument Valley. J’apprécie également Rio Bravo (1959) d’Howard Hawks, souvent cité comme le seul western où John Wayne ne monte pas à cheval. Enfin, des œuvres comme Le train sifflera trois fois (1952) et 3h10 pour Yuma (1957) avec le remarquable Glenn Ford, représentant la figure de l’homme seul face à la société, un thème qui n’est pas sans rappeler les tragédies grecques. »
Je n’aime pas👎
« Il n’y a pas beaucoup de choses que je n’aime pas, mais s’il y en a une que je déteste par-dessus tout, c’est l’avarice. Les avares, les « grippe-sous« , les « pinces« , comme on dit, c’est insupportable. Quand on a des revenus modestes, je comprends qu’on fasse attention. Mais quand des gens blindés, et on en connaît, refusent de payer un centime, là, c’est incompréhensible. Ils n’ont pas compris que les coffres-forts ne suivent pas les cercueils ! Ces calculs pour profiter sans payer, cette panique à l’idée d’ouvrir leur portefeuille, c’est d’une laideur crasse !
Autre chose qui m’exaspère, c’est cette ambiance d’influence omniprésente. On te dit où aller en vacances, quoi manger, quoi boire… C’est insupportable ! Où est passé le libre arbitre ? Ajoutons à cela le marché du bien-être, qui envahit tout avec sa bienveillance galvaudée. Trop de gens se disent experts, et ça dénature des notions qui étaient pourtant justes. C’est comme ces touristes sur des sites culturels, qui préfèrent se prendre en selfie !
Enfin, il y a le bashing contre le transport aérien. Oui, l’environnement est important, mais faire de l’avion le bouc émissaire, c’est ridicule. Surtout quand ces mêmes personnes prennent des vols low-cost à 50 euros pour partir de Barcelone. Ce que je trouve tout aussi agaçant, c’est le silence des compagnies aériennes. Elles devraient unir leurs forces — aéroports, agences, constructeurs — pour montrer tout ce que l’avion apporte, humainement, politiquement, économiquement. Beaucoup de choses se font pour réduire l’impact écologique, mais personne n’en parle. »
OD