Retour de Doha, Qatar, après avoir assisté à ce grand show qu’est toujours un congrès Selectour. Et un Laurent Abitbol, son président, qui devient de plus en plus un homme de spectacle : même si, souvent, le spectacle vire à la provocation. Un peu comme Roselyne Bachelot, ancienne ministre devenue également femme de spectacle et humoriste. Grâce à elle, j’ai appris que l’homme qui « est à lui tout seul la République » (c’est lui qui le dit) « pue du bec » (c’est elle qui le dit) ! C’est idiot, mais ça me met en joie.
Ce congrès nous aura permis de constater que pour une chanteuse comme Sheila, il faut savoir se retirer de la scène à temps.
Il nous a aussi permis d’assister, une fois de plus, au spectacle du « je t’aime, moi non plus » entre producteurs et distributeurs sur un sujet qui existe depuis des lustres et qui n’est pas près de se résoudre : les accords TO, conclus le matin, mais dénoncés l’après-midi. Le sujet ? Les ventes directes effectuées par de nombreux tour-opérateurs auprès des CE ou d’assureurs, comme la Macif, à des tarifs « réduits » et donc, pour les distributeurs, réducteurs de commissions et de revenus. Autrement dit, pour Laurent Abitbol, soucieux encore et toujours de « l’argent« , une infamie insupportable. D’où une menace de rompre les relations si les belligérants ne cèdent pas avant Noël.
Ce à quoi les producteurs rétorquent qu’ils ne céderont pas, car c’est leur droit de gérer leurs affaires comme ils l’entendent. Certains de ces TO, sans trop d’états d’âme, me confient que chacun est libre de pratiquer sa politique commerciale et que basta. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées, pour résumer. Afin de rester dans l’air du temps, Laurent Abitbol menace d’appliquer l’article 49.3, les TO voteront la censure.
Damned !
OD