C’est un passionné, Philippe Brieu. Passionné de ces machines qui volent, toujours plus haut, toujours plus loin. Un grand professionnel dont la carrière dans le transport aérien a débuté en 1988. Pas de retraite pour cet homme plein d’humanité qui se consacre, en compagnie d’un autre passionné, Jean-Pierre Sauvage, à la bonne santé des compagnies aériennes étrangères basées en France, avec le BAR.
J’aime !
« J’aime aller à la rencontre des gens. Et quel meilleur vecteur pour y parvenir que l’avion, donc le voyage ? Mon premier voyage, c’était avec une vieille 125 cm3 en Ecosse. J’aime profondément aller à la rencontre des autres, ceux que je ne pourrais pas croiser si je ne voyageais pas moi-même. Et, pour voyager efficacement, le meilleur moyen reste quand même l’avion. J’avoue que j’éprouve une réelle excitation lorsque je m’apprête à embarquer dans un appareil, particulièrement lorsque c’est un nouveau modèle. Vous savez, je pense que les pilotes ont le plus beau bureau du monde ! Le transport aérien, beaucoup décrié en ce moment, reste un vecteur incontournable pour que les familles se retrouvent et que les gens se rencontrent. Un monde qui ne permettrait pas aux humains de se côtoyer serait un monde complétement sclérosé. De plus, le transport aérien c’est aussi de la navigation, et comme dans la marine, l’entraide existe toujours. Le BAR (Board of Airlines Representatives, association des transporteurs aériens Ndlr) est une association gérée par des bénévoles qui ne gagnent rien, mais qui pensent ainsi rendre service à cette communauté. »
J’aime pas !
« Tous ceux qui empêchent les gens de voyager ! Tous ceux qui empêchent les humains d’être au contact les uns des autres. Je suis inquiet et j’en veux à toutes ces personnalités politiques qui mettent tellement de bâtons dans les roues dans le secteur du voyage. Quand je vois que pour des vols entre l’Europe et l’Asie, la plupart des compagnies sont obligées de jeter l’éponge à cause d’itinéraires de vols tellement alambiqués qu’ils coûtent parfois 2 ou 3 heures de plus en kérosène et en temps, c’est absurde. Quant aux émissions de CO2, le transport aérien est certes responsable, mais il faut remettre l’église au milieu du village. Au niveau mondial, cela représente 2,5% des émissions et les compagnies font des efforts en permanence afin de réduire ces émissions. Enfin, il y a toutes ces taxes qui alourdissent le prix du billet d’avion. Il faut être conscient que tous les passagers ne sont pas riches ! Il en existe une grande majorité, comme la diaspora mauricienne par exemple, qui a besoin de voyager ! Surtout que l’utilisation de toutes ces taxes ne règlent en rien le problème des émissions carbone. Quant au transport ferroviaire… Je finirais par une phase du Dr Albert Plesman, le fondateur de KLM qui disait : « L’océan des airs uni tous les peuples ! » J’y crois.
OD