A Pompéi, en 79 après J.-C., l’éruption du Vésuve ensevelit la ville et ses habitants sous les cendres. Une technique de moulage avait permis aux archéologues de montrer les victimes dans l’attitude où la mort les a surprises par asphyxie. Comme cette famille de quatre personnes, dont une mère tenant un enfant sur sa hanche, ou ces deux sœurs prises dans une étreinte éternelle. Mais une nouvelle étude publiée jeudi dans Current Biology révèle que les interprétations de longue date de ces scènes sont erronées. Grâce à des tests ADN, la « famille » enterrée dans une maison se révèle être composée de quatre hommes sans aucun lien de parenté. Et l’une des deux sœurs enlacées est en réalité un homme. De plus, les scientifiques ont pu déterminer qu’ils n’étaient pas Romains, mais des migrants venus de Méditerranée orientale ou d’Afrique du Nord. Pour Gianni Gallello, chercheur de l’Université de Valence, les informations sur l’ascendance combinées au fait que les personnes n’étaient pas génétiquement liées soulèvent la possibilité que ces victimes aient été des esclaves, envoyés à Pompéi depuis tout l’Empire romain. Une chose reste sûre : Vulnerant omnes, ultima necat.
NB