« Nous sommes venus en vacances, pour nous amuser, pour connaître Cuba, et ça s’est mal passé », raconte Roberto Jiménez, un commerçant mexicain de 46 ans, qui se promène avec son ami et leurs compagnes respectives sur le Paseo del Prado, au centre de La Havane. Dimanche soir, alors que le pays était plongé dans le noir depuis plus de 48 heures, les deux couples ont tenté de sortir de leur hôtel dans la capitale, par chance équipé d’un générateur électrique, pour se promener dans le quartier de la Vieille Havane, mais ils ont renoncé. « Nous n’avons même pas pu sortir, nous avons juste regardé dehors, nous avons vu à quel point il faisait noir ». D’autres touristes, comme le Biélorusse Kostantin Makarov, un ingénieur informaticien de 37 ans, le prennent avec davantage de philosophie : à Cuba, « la vie est différente, plus lente (…) les gens savent profiter de la vie. Nous, les étrangers, nous ne savons pas le faire », devise le visiteur qui n’a sans doute pas entendu parler des nombreuses manifestations de Cubains visiblement sensibles aux charmes de la fée électricité.
LG