Dans un entretien avec le Neue Zürcher Zeitung, Samih Sawiris revient sur la faillite de FTI. Il y a dix ans, cet entrepreneur égyptien avait rejoint FTI en prenant un tiers des actions. « Au début, c’était un investissement limité, explique-t-il. Le calcul était qu’en investissant dans FTI, je pourrais remplir plus rapidement mes propres hôtels. » Puis, en 2020, il y a eu la pandémie. Et les difficultés se sont accumulées. Pour bénéficier des aides de l’état allemand, Samih Sawiris a repris 75,1% des actions du TO allemand dans le cadre d’une augmentation de capital. « J’ai dû décider : soit j’y mettais encore beaucoup d’argent, soit il y aurait 16.000 personnes à la rue. Je ne pouvais pas en être responsable. » Mais les dettes de FTI ont continué à croître, et le voyagiste a finalement fait faillite. Au total, la famille Sawiris a perdu « environ 260 millions d’euros ». Lorsqu’on lui demande comment il a réussi à gérer une telle perte, il répond : « Tant que je peux avoir ma maison à Andermatt, mon bateau sur la mer et une belle vie, tout va bien. Mes enfants sont bien éduqués et la famille est en bonne santé. C’est tout ce qui compte en fin de compte. » Comme le disait un philosophe chinois dont le nom m’échappe : « Savoir se contenter de ce que l’on a, c’est ça être riche. »
NB