Partout en Europe, les sonnettes d’alarme se font entendre sur l’avenir des stations de sports d’hiver. En France, l’Alpe du Grand Serre et le Grand Puy ont fermé, ce qui porte le nombre de fermetures de stations de ski à 180 depuis les années 1970. La situation se répète dans le monde entier : une étude récente estime que sur les 21 sites ayant accueilli les JO d’hiver par le passé, un seul pourrait y parvenir à nouveau d’ici la fin du siècle : Sapporo au Japon. Richard Sinclair, PDG de SNO, un spécialiste de vacances au ski en Grande-Bretagne, estime que la vulnérabilité des stations de ski de moyenne montagne a un impact sur les clients : « Les skieurs veulent une garantie d’enneigement, ce qui signifie une demande accrue pour les stations de plus haute altitude, comme Val Thorens, et pour certains pays, en particulier les États-Unis et le Canada. » Pour sauver les vacances de ski en Europe, on n’a trouvé que les canons à neige. Mais le rapport d’une association italienne de défense de l’environnement indique que « ce n’est pas une pratique durable. C’est mauvais pour l’environnement et c’est un gaspillage d’argent public. Il est temps de réfléchir à un nouveau modèle de tourisme hivernal. » A la montagne sans neige, le tourisme hivernal pourra toujours s’inspirer du tourisme estival.
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