Durant neuf jours, à l’occasion du festival végétarien de Phuket, les participants se privent de viande, d’alcool et de rapports sexuels. Mais pour d’autres, l’expiation recherchée prend une tournure plus spectaculaire. Ils y pratiquent de violents piercings cérémoniels : on y croise de jeunes hommes aux visages perforés par des épées, piques métalliques et autres sortes d’objets contondants. « Les piercings sont un ordre de Dieu, et ces objets représentent son pouvoir surnaturel », explique Kaweepiphat Thomya, coordinateur au temple taoïste qui organise le rite. « Le corps a besoin d’être percé pour souffrir et se débarrasser des mauvaises influences », continue-t-il. Reste que le temple a mobilisé une équipe médicale d’une vingtaine de personnes pour éviter des infections. Le renfort de quelques psychiatres ne serait sans doute pas superflu.
LG