La saison d’observation des baleines a commencé en Nouvelle-Calédonie : une période habituellement faste pour le tourisme, mais plus que compromise cette année par les émeutes qui ont touché l’archipel et mis toute une industrie à terre. Après le nickel, le tourisme est la deuxième industrie de Nouvelle-Calédonie avec 5.000 emplois directs, et quatre fois plus avec les emplois induits. Il a rapporté l’an passé 51 milliards de francs pacifique (427 millions d’euros), selon Julie Laronde, la directrice de Nouvelle-Calédonie Tourisme (NCT). « Les infrastructures n’ont pas été touchées par les émeutes », explique la responsable, qui ajoute : « L’être humain a une capacité à oublier, on ne s’en rend pas compte ». Le contact avec les agences de voyages et les croisiéristes étrangers n’est pas rompu et un plan de communication est prêt à être déployé dès le retour à la normale. « Mais dans trois mois, s’il n’y a pas d’aide, les professionnels vont mettre la clé sous la porte. On est résilients, mais quand même… », conclut Julie Laronde qui a elle-même mis 70% de son personnel en chômage partiel. Craignons que l’Etat ait d’autres chats à fouetter en ce me moment.
LG