Il a toujours été difficile d’atteindre Caló des Moro, une petite crique aux eaux cristallines, difficile d’accès et située près de la municipalité majorquine de Santanyí. Mais depuis 20 ans, cette plage est tellement prisée des touristes qu’il faut désormais attendre trois heures pour y accéder. Les habitants de l’île ne s’y aventurent donc plus. Hier, environ 300 manifestants se sont rendus à la plage pour l’occuper. Se sentant « expulsés de leur propre territoire« , ils ont rappelé que Majorque « n’est pas un parc à thème » et que l’environnement devait être préservé. María Pons, la maire de la ville, pose ainsi le problème : « Est-il normal que nous devions renoncer à quelque chose dont nous pourrions profiter à cause de cette fièvre étrangère ? Je ne le pense pas, nous vivons du tourisme, mais il faut le contrôler. » La manifestation a fait son effet : hier, de nombreux touristes, trouvant la plage occupée, ont dû rebrousser chemin.
NB