En Corse, comme l’an passé, « le démarrage n’est guère reluisant », estime Benoît Chaudron, vice-président de l’Umih Corsica, qui craint que le scénario d’une saison touristique difficile ne se répète en 2024. L’an passé, selon une étude de l’Insee, une baisse de fréquentation de 8,1% avait été enregistrée par rapport à 2022. Parmi les problématiques identifiées, les tarifs élevés des billets d’avion et de ferries ou encore la croissance de l’offre de meublés de tourisme. « Et les prévisions pour la haute saison ne sont pas rassurantes, ajoute l’hôtelier, qui pointe également un manque de visibilité sur les réservations. » Il note aussi que « juillet et août sont loin d’être pleins » et que « ça va être difficile à rattraper ». De son côté, Tony Ceccaldi, maire de Lama et président de la Fédération des offices de tourisme et syndicats d’initiative, partage cette inquiétude et appelle à une remise en cause collective et à la coopération plutôt qu’à la polémique : « On est toujours dans un début de saison un peu compliqué. L’an dernier, à la même époque, certains se plaignaient déjà que la saison allait être mauvaise, et finalement, elle n’a pas été si mauvaise que ça. Les comptes se font en fin de saison. » C’est en effet à la fin de la foire que l’on compte les bouses.
LG