Lors d’un sommet sur le tourisme à Berlin (BTW), les professionnels du secteur ont réclamé que le projet de directive européenne sur les voyages à forfait soit allégé. Ils ont reçu le soutien du ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, et du ministre de la Justice, Marco Buschmann. La DRV (les EdV allemands), présidée par Norbert Fiebig, a émis deux des critiques les plus importantes à l’encontre du projet. La première concerne la réservation par un intermédiaire de prestations individuelles séparées. Si c’est dans un délai de trois heures l’ensemble des prestations deviennent automatiquement un forfait. La seconde concerne l’élargissement des possibilités d’annulation non seulement en cas de circonstances exceptionnelles dans la zone de destination, mais également au lieu de départ. Robert Habeck a ainsi réagi : « Je suis d’accord, la directive sur les voyages à forfait est trop bureaucratisée. » Quant à Marco Buschmann, il enfonce le clou : « Cette proposition de directive est dangereuse. Elle coûtera cher aux entreprises car il s’agit d’une accumulation de risques et cela entraînera inévitablement une hausse des prix. » Il craint que les agences de voyages de taille moyenne ne soient alors contraintes de quitter le marché. « J’aimerais voir plus de petites entreprises, et non moins », a-t-il ajouté. Marco Buschmann a promis que son ministère « présentera haut et fort » ces critiques du projet de directive. Si le gouvernement français avait l’idée de se mobiliser aussi, ça pourrait faire plier Bruxelles.
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