Lancée en 2011, la taxe sur les billets d’avion qui s’applique à chaque voyageur qui décolle d’une plateforme aéroportuaire allemande a massivement augmenté au 1er mai : +19%. De quoi renchérir les billets de 15,53 à 70,83 euros selon l’itinéraire. Si cette ponction rapporte des centaines de millions d’euros au gouvernement fédéral, elle a pour conséquence de plomber le trafic passagers en Allemagne. Ainsi, avant même cette augmentation, et contrairement à la plupart des pays européens, le trafic aérien dans le pays (en nombre de passagers) est encore très en retrait par rapport à l’ère pré-covid : -20% en 2023 par rapport à 2019, soit 197 millions de passagers contre 248 millions. L’impact est encore plus important si on considère seulement les vols intérieurs avec une baisse de 50% sur la même période (23,1 millions de passagers intérieurs contre 46,18 millions). Dans certaines villes comme Berlin ou Düsseldorf, ce repli dépasse même les 60%. « Le gouvernement allemand opté pour une ponction à court terme qui ne peut que nuire à la croissance à long terme de l’économie », s’étrangle le patron de Iata, Willy Wash qui a la bonne foi du chasseur qui ne tue pas mais qui prélève.
LG