Au nom de la lutte contre le changement climatique, l’Union européenne a imposé l’an passé des obligations graduelles d’incorporation de carburant d’aviation durable dans le kérosène pour les avions au départ de l’UE. Ce mandat prévoit un taux d’incorporation de 2% de SAF en 2025, de 6% en 2030 et jusqu’à 70% en 2050. Mais selon Airlines for Europe (A4E), qui fédère les plus grands groupes aériens du continent (Ryanair, Lufthansa, IAG, Air France-KLM, Easyjet…), la production de SAF en Europe est non seulement embryonnaire, mais accuse aussi un fort retard par rapport aux projets lancés aux Etats-Unis et soutenus par le plan massif « Inflation Reduction Act » (IRA). « Aux Etats-Unis, la production de SAF bénéficie de fortes incitations, il nous faut ce genre de solutions en Europe« , a plaidé le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, lors d’un sommet d’A4E à Bruxelles. Les compagnies ont aussi profité de cet événement pour réclamer une protection plus forte contre les effets des grèves sur le trafic aérien. A4E souhaiterait que le préavis de grève syndical dans le contrôle aérien soit de 21 jours et celui de la déclaration individuelle porté à 72 heures. En France, cette dernière a été récemment fixée à 48 heures. Qui ne tente rien…
LG