Des villes du monde entier, de Bangkok à Détroit, disparaissent des réseaux de vols internationaux au profit de hubs plus traditionnels. Par exemple, en Asie du Sud-Est, les liaisons prépandémiques avec l’Europe ont pratiquement disparu. Manille et Jakarta, par exemple, n’ont plus de services directs vers Londres, Kuala Lumpur a perdu l’accès à Francfort et la liaison Bangkok-Rome a disparu. La situation est similaire aux Etats-Unis, où les passagers de Détroit ou de Washington se retrouvent avec moins de vols directs vers l’Europe. Constat similaire en Afrique ou en Amérique du Sud où des régions entières ont perdu leurs contacts avec l’Europe. En revanche, les grands gagnants sont les portes d’entrée traditionnelles comme Singapour et New York, qui ont consolidé leur rôle de plaques tournantes en devenant encore mieux connectées. Ainsi, Delta Air Lines et United Airlines opèrent encore plus de vols directs qu’avant 2019 depuis New York vers les principales destinations européennes que sont Londres et Paris. Explications : le manque d’avions et de pièces détachées, ainsi que la hausse des coûts qui réduit les marges de manœuvre des transporteurs, les obligeant à abandonner des liaisons pourtant économiquement viables avant la pandémie.
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