1.200 personnes – plus ou moins connues – se réclamant du « monde de la culture » avaient signé il y a quelques jours une tribune dans Libération qualifiant l’écrivain Sylvain Tesson de « figure de proue de l’extrême droite littéraire » et « d’icône réactionnaire ». Hier soir, dans l’émission de Laurent Delahousse sur France 2, celui qui est aussi le fils d’un célèbre agent de voyages aujourd’hui disparu, répondait pour la première fois à ses accusateurs. « Ils ont trouvé un mot qui est le mot du conformisme absolu et qui clôt le débat, c’est « extrême droite ». La langue française offre tout de même un tel vivier, un tel magasin de mots… Ce sont des poètes, je pensais qu’ils useraient de cet extraordinaire magasin de vocabulaire à leur disposition. » Il ajoute : « Je veux bien avouer que j’aime ce qui demeure plutôt que ce qui s’écroule, je préfère admirer que me révolter, je veux bien être un rétrograde, même un ringard, un rétif, une vieille locomotive plutôt qu’une formule 1. » Il regrette enfin que les signataires de la tribune n’acceptent pas la diversité d’opinions : « La poésie et la littérature c’est précisément le lieu, l’endroit, la patrie, peut-être l’éclat où tout est permis, où tout est possible, où les choses se contredisent, se rencontrent, se télescopent, s’opposent. Ça s’appelle la liberté. » Et toc !
NB