Loin du tumulte du monde, les députés ont adopté une loi destinée à « adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels ». En clair, il s’agit de protéger les paysans des citadins qui ont décidé de se mettre au vert et qui ne supportent pas les « nuisances » rurales. Chaque année, les tribunaux doivent traiter environ cinq cents plaintes contre les meuglements de vaches, les chants de coqs, ou les moteurs de tracteurs. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, résume ainsi la loi : « Si on n’aime pas la campagne, on reste en ville, et si on va à la campagne, on s’y adapte. » Mais il y a encore du travail. Un vrai paysan du Perche nous racontait récemment sa rencontre avec son voisin, un néo-paysan fraîchement installé du côté de Saint-Maurice-lès-Charencey : « – Dites-moi, mon brave, pourquoi vos vaches n’ont-elles pas de cornes ? – C’est assez simple : parce que ce sont des chevaux ! »
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