A Haïti (ou en Haïti, on peut dire les deux), les gangs terrorisent une grande partie du pays. Le Kenya, avec la bénédiction de l’Onu, envoie 1.000 policiers pour tenter de rétablir l’ordre. Ils sont censés réaliser ce que des milliers de soldats de la paix de l’Onu ne sont jamais parvenus à faire : mettre sous contrôle les gangs puissants et lourdement armés d’Haïti. Malgré tout, le gouvernement kenyan est confiant. Le ministre des Affaires étrangères, Alfred Mutua, a déclaré à la BBC que la police kenyane « désarmerait les gangs d’Haïti, libérerait les personnes kidnappées et sauverait les femmes du viol ». Il a ajouté : « Ces gangs ne sont puissants que parce qu’ils n’ont personne en face d’eux qui soit leur égal. » Cela nous rappelle cette belle sortie en 1986 de Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur, lorsqu’une première vague d’attentats frappait Paris : « Nous allons terroriser les terroristes ! » Ça n’avait malheureusement pas suffi.
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