L’aviation d’affaires a connu en Europe une chute de 10 % ces six derniers mois par rapport à la même période un an plus tôt. « La reprise très vigoureuse de 2022 s’est bien calmée », indique l’Association européenne de l’aviation d’affaires (EBAA). En pratique, l’activité des jets privés a connu une embellie durant les deux années de la pandémie « avec la venue d’une clientèle loisirs que l’on n’avait pas en temps normal », précise Bertrand d’Yvoire, président de l’EBAA. De son côté, Greenpeace qui demande toujours l’interdiction pure et simple de ce moyen de transport, dénonce « des émissions de CO2 qui ont plus que doublé entre 2021 et 2022, dépassant les émissions annuelles moyennes de CO2 de 550 000 habitants de l’Union européenne ». Par ailleurs, Transport & Environnement (T&E), une fédération d’ONG actives dans la mobilité au sens large, propose une « vision réformiste plutôt que révolutionnaire », notamment pour les jets. « Le gouvernement doit avoir le courage de proposer un cadre réglementaire qui fixe à 2030 la fin des carburants fossiles pour les vols d’affaires en France métropolitaine. » Encore faut-il que d’autres carburants soient disponibles.
LG