« On n’a pas le temps de remplacer le personnel qui émigre » : en plus d’un an, le restaurant Nel Paradiso de La Havane a perdu 50 employés, venus grossir la vague d’émigration sans précédent qui touche Cuba. Le secteur du tourisme déjà durement éprouvé par la pandémie n’est pas épargné, notamment les hôtels de standing de la capitale. Propriétaire d’une agence de voyages à Cuba depuis 1995, Stéphane Ferrux, un entrepreneur français, raconte « qu’une dizaine » de ses prestataires de service sur 60 ont émigré en un an, soulignant qu’il ne s’agit pas que d’une question de revenus, certains pouvant gagner jusqu’à 1.500 dollars par mois, soit 45 fois le salaire moyen. « Quand on ne trouve rien et qu’on se sent aucune perspective de futur, cela déclenche le départ. » Alors que nous, en France, on rêve d’y passer nos vacances…
LG