Après 21 mois de recherche et d’échanges parfois « un peu vifs mais constructifs » avec les différentes parties prenantes, l’Ademe a établi trois scénarios pour expliquer quelles sont les possibilités qui s’offrent au transport aérien pour réduires son impact carbone. Le « scénario A » met en œuvre au maximum le renouvellement des flottes, l’utilisation des carburants aériens durables (SAF), l’apport de l’hydrogène… Ce qui devrait permettre de diviser par trois les émissions de CO2 entre 2019 (28 millions de tonnes) et 2050 (9 millions de tonnes). A l’inverse, le « scénario B » est vanté pour son effet à court terme. Il se base sur la mise en place de mesures de restriction de trafic avant que les solutions technologiques prennent le relai. Le « scénario C » mise sur les deux leviers. Celui-ci fait davantage état d’une modération de la croissance du transport aérien par rapport à 2019 plutôt qu’une réduction de celle-ci. La baisse des émissions est moindre que dans le scénario B, à court comme à long terme. Si le prix des billets devait sensiblement augmenter, et c’est parti pour, le scénario B – les mesures immédiates de restriction de trafic – aboutirait à un net recul du transport aérien : il plongerait jusqu’à -23 % en 2040 et, en 2050, il serait toujours inférieur de 15 % par rapport au niveau de 2019. On sait maintenant pourquoi les échanges ont été « un peu vifs« .